Une invention révolutionnaire à la fin du XIXe siècle

 

La découverte des rayons X

La découverte des rayons X (RX) par Roentgen en décembre 1895 allait révolutionner la médecine d’une façon insoupçonnée et inimaginable à cette époque. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, il va être possible de voir à travers la matière vivante.

Röntgen décide de plonger un tube de Crookes dans un caisson opaque. Le soir du 8 novembre 1895, Röntgen mit en marche le « tube de Crookes » et remarqua une lueur provenant d’un écran luminescent posé, par hasard, sur une table située à distance. Röntgen comprit très vite qu’un autre type de rayonnement, invisible et pénétrant, était sorti du tube pour provoquer la luminescence observée. Il s'enferma, dit-on, 3 semaines dans son laboratoire pour caractériser ce rayonnement énigmatique. Il en déduit que les rayons sont invisibles et qu'ils sont émis dans la direction des électrons de ce tube. Ne trouvant pas de dénomination adéquate, il les nomme « rayons X » en raison de leur nature inconnue.

Un premier cliché est effectué sur la main d'Anna Bertha Röntgen le 22 décembre 1895 : à la suite d'une pose de vingt minutes, le cliché affiche clairement la bague à son doigt. Il s'agit de la première radiographie. Grâce à cette découverte, Röntgen obtient le premier prix Nobel de physique. Les rayons X entrent alors dans l'histoire de la médecine.

Les premières radiographies medicales seront pratiquées quelques mois après la découverte des rayons X par le physicien allemand et la radiologie sera enseignée dans la plupart des facultés de médecine européennes à partir de 1897. A l'époque, les radiologues ne connaissaient pas les risques de la radiograhie et ne se protégeaient pas contre les rayons. Les patients devaient quant à eux garder la pose pendant plus de 20 minutes.

Konrad Roentgen

 

Le principe de la création des rayons X

Le principe du tube à RX est toujours le même depuis Roentgen : c’est le tube de Crookes. Une ampoule dans laquelle le vide est fait, une cathode négative, une anode positive en tungstène et, entre la cathode et l’anode, une différence de potentiel de plusieurs milliers de volts (60000 à 130000 volts). L’anode très positive va arracher les électrons à la cathode ,ayant une charge négative très faible, et les projeter contre l’anode. Cet apport d’énergie perturbe l’équilibre de chaque atome de cette anode. Le retour à l’équilibre de ces atomes  se fait en libérant sous forme de RX ce surplus d’énergie. Ceci va produire 99 % de chaleur et seulement 1 % de rayons X, qui sont concentrés en un faisceau homogène et sortent par la fenêtre du tube. Une autre partie de cette énergie va se dissiper en chaleur dans l’anode. La chaleur étant importante, par conséquent, le système doit avoir un système de refroidissement : ventilation, circulation d'eau.

 

Schéma explicatif :

 

 

 La rentrée historique des rayons X dans la medecine

Les rayons X deviennent rapidement indispensables aux médecins et aux chirurgiens du monde entier. En France, quand la Première Guerre mondiale éclate, l'aménagement, à Paris, de l'Institut du Radium est terminé. Mais il ne peut fonctionner, car les hommes sont mobilisés. Marie Curie, qui dirige l'un des laboratoires, ne veut pas rester inactive.


Elle connaît les possibilités offertes par les rayons X et imagine l'aide inestimable qu'ils pourraient apporter aux chirurgiens du front. Après avoir fait l'inventaire des appareils disponibles à l'université de Paris, Marie Curie propose aux ministères concernés de créer un service de radiologie aux armées, à la tête duquel elle est officiellement nommée " directeur du service radiologique de la Croix-Rouge ". Elle met alors sur pied le premier service important d'imagerie médicale en France et innove encore en équipant des véhicules d'appareils radiologiques.

Les rayons X offraient donc un avantage considérable aux médecins leur permettant de voir pour la première fois les os de notre corps. Cette découverte permettra l'établissement d'un meilleur diagnostic et donc des soins plus précis et ciblés.