Une utilisation présentant des risques

Les dangers des rayons X pour le corps humain sont beaucoup mieux connus aujourd'hui qu’à l’époque de ses premières applications.

             L’effet biologique d’une dose donnée dépend du taux de dose : si le taux est faible ou si la dose est fractionnée, les processus biologiques de réparation peuvent agir et l’effet sera moins marqué que si le taux est grand. Toutes les radiations subies s’ajoutent et se cumulent tout au long de la vie. Les rayons X ont deux types d’effets différents sur l’organisme :

        - Les effets dits non-stochastiques (qui ne sont pas le fruit du hasard) se manifestent lorsque la dose reçue atteint ou dépasse une certaine valeur; il existe donc un seuil au-dessous duquel ces effets n’apparaissent pas.

             - Les effets aléatoires (ou stochastiques) ne se manifestent que chez certains individus, apparemment au hasard. Il s’agit notamment de l’apparition de cancers ou de malformations dans la descendance. Il n’existe, semble-t-il, pas  de seuil : même de faibles doses peuvent déclencher ces effets. Ils sont tardifs et leur gravité est indépendante de la dose reçue.

Certaines parties de notre corps sont plus sensibles aux radiations que d’autres. L’exposition aux rayons X peut donc être limiter en fonction des parties de notre corps ou des organes à examiner.

  
Légende :   BLEU = faible sensibilité

                   ROUGE = sensibilité moyenne

                  JAUNE = forte sensibilité

 

     Dans le cas de doses conséquentes, le corps ne parvient plus à remplacer les cellules mortes si bien que le tissu fonctionnel ne peut plus assurer son rôle. Il est possible par exemple que l’intestin ne puisse plus digérer ni eau, ni nutriments, ni même assurer sa défense immunitaire. Cela conduit à des nausées, des diarrhées et une faiblesse générale. Au-delà de ces doses, c’est la destruction du système immunitaire qui a le plus de conséquences : sans assistance médicale, le malade n’a plus que 60 jours d’espérance de vie. 

 

 

Pour diminuer au maximum la dose de rayons X reçue et la surface touchée lors d’un scanner, on utilise divers moyens : en prenant des mensurations adéquates, en orientant correctement le faisceau des rayons X vers la région examinée, en réduisant la quantité de rayons secondaires que le patient reçoit, en protégeant au moyen de protecteurs de plomb ("tablier de plomb"). Le plomb se trouve être le matériau adéquat pour empêcher le passage des rayons X car en effet, le plomb est un métal dit « lourd », c'est-à-dire très dense. Or les matériaux denses empêchent le passage de ces rayons. La salle d’examen est d’ailleurs généralement close et le personnel médical se trouve derrière une vitre plombée afin. La salle est donc équipée pour empêcher toute radiation de filtrer. Ces précautions sont prises afin d’éviter à toute personne se trouvant a proximité d’être exposer a des radiations non volontairement. C’est la radioprotection. De nombreuses mesures sont donc prises afin de garantir une plus grande sécurité. Mais parfois, le manque de moyens fait obstacle.

Mais avant de garantir une protection pendant l’examen, il faut respecter un ensemble de contre-indications essentielles avant de procéder à l’examen. En effet il est déconseillé de pratiquer une radiographie sur un patient ayant une prothèse car celle-ci pourrait fausser l’image obtenue et donc aboutir à un diagnostic erroné. Il est aussi fortement déconseillé de pratiquer une radiographie à une femme enceinte car les rayons X pourraient affecter le système immunitaire de l’enfant. Si l’examen et indispensable, un tablier de plomb peut être porté sur l’abdomen. Les autres contre-indications sont liées aux produits de contrastes utilisés qui peuvent causer des allergies, des blocages rénaux pour les personnes souffrant d’insuffisance rénale ou d’hépatites. Il est donc conseillé de consulter un spécialiste avant chaque examen.