La bronchoscopie: un genre de fibroscopie
QUI REALISE LES BRONCHOSCOPIES?
La bronchoscopie est un acte couramment réalisé par les pneumologues, et donc par un docteur en médecine expérimenté ou un interne sous la responsabilité d’un sénior. Par contre, la personne qui instrumente est l’IDE : infirmier diplômé d’Etat ou un personnel qualifié et conseillé. Cette personne est aussi chargée de désinfecter le matériel et autres dispositifs médicaux. Le médecin est responsable face à la désinfection des dispositifs qu’il utilise, selon le code de déontologie. Il est obligé de refuser de travailler dans des conditions défavorables, qui ne lui sont pas acceptables et qui mettent la sécurité du patient en danger. L’IDE est responsable, lui aussi, mais face à la désinfection des dispositifs qu’il réalise, selon la loi.
OU LE FAIT-IL ET QUEL MATRIEL UTILISE-T-IL?
La bronchoscopie est réalisée dans une salle d’endoscopie équipée du minimum, c’est-à-dire : O2, aspiration, chariot d’urgence et ventilation (assurer un taux de renouvellement d’air suffisant de 6 à 10 vol/h). Il ne faut pas oublier les endoscopes et les accessoires : pinces, brosses, sérum physiologique, piège, seringue, pinces à corps étrangers. Les accessoires peuvent être plus ou moins utiles : cela dépend du but de la bronchoscopie. Enfin, la salle d’attente destinée aux patients et équipée de gaz médicaux doit être proche de la salle d’endoscopie qui, elle, doit être séparée de la salle de désinfection.
Photo représentant tout le matériel nécessaire pour la bronchoscopie
POURQUOI LA BRONCHOSCOPIE ?
L’examen est proposé pour tenter de poser un diagnostique précis de votre affection pulmonaire ; il est complémentaire aux examens radiologiques et aux examens de la mesure de votre souffle (fonctions pulmonaires) que vous avez déjà subis. Sinon il peut être indiqué en cas de crachats teintés de sang d’origine pulmonaire ou en cas d’infections graves.
COMMENT SE PREPARER ?
Premièrement, il faut être à jeun soit ne rien boire ni manger six heures avant le début de l’examen. Si cela n’a pas été respecté ou possible, il faut impérativement en avertir le médecin qui réalisera l’examen et les infirmiers qui vous recevront. S’il y a des médicaments à prendre habituellement, autant le faire mais à condition d’avaler avec une quantité d’eau minimale. Par ailleurs, il est recommandé aux fumeurs de restreindre leur consommation de tabac au maximum dans les 48h qui précédent l’examen.
Une fois arrivé à l’hôpital ou à la clinique, vous serez installé dans un lit et une infirmière viendra placer dans une veine de votre bras, un petit cathéter, permettant au besoin, d’injecter pendant l’examen, un médicament pour vous détendre ou pour diminuer votre toux et vos sécrétions. Enfin, la possible utilisation de tranquillisants pendant l’examen vous oblige à ne pas utiliser votre véhicule et donc soit de vous faire accompagner soit d’utiliser les transports publics.
En somme, la bronchoscopie présente de nombreux points positifs mais comme toute autre technique médicale, elle présente des limites. Certes, elles ne sont pas nombreuses et on tend à parler de complications plutôt que de limites ou de dangers. Il peut exister des complications graves et sévères comme un arrêt respiratoire ou un arrêt cardiaque survenu pendant la bronchoscopie entrainant la mort. Par ailleurs, le patient peut être victime d'une hémoptysie massive alors qu'il n'en avait pas avant la bronchoscopie soit commencer à cracher abondamment du sang. Sinon, on peut également assister à une perforation trachéale ou une obstruction des voies respiratoires conduisant à une hémorragie mais cela reste très exceptionnel. D'ailleurs, c'est pour cette raison que la bronchoscopie nécessite une anesthésie générale chez un enfant ainsi qu'une hospitalisation pendant environ vingt-quatre heures en vue d'une observation. On a enregistré sur 23682 patients ayant fait une bronchoscopie, 152 cas de complications graves et sévères dont 3 morts.